Le magazine "Les Echos" révèle l'état d'esprit mitigé des numéros 2. Les grands groupes brillent par les allocutions de leur PDG. Dans l'ombre de ces dirigeants œuvre bien souvent un numéro 2 qui selon l'article des Echos a le blues : "Dirigeants : le blues du numéro deux". Le n°2 a souvent pour mission de piloter l'opérationnel. L'article précise les relations parfois difficiles avec le n°1, elles s'adoucissent lorsque les deux protagonistes restent dans leur champ d'action. Il n'est pas rare que le PDG s’investisse dans les domaines de son DG ou Directeur des Opérations et qu'à l'inverse ce dernier tente d'envahir l'espace afin d'endosser le cas échéant le rôle de n°1. Le blues du second se fonde dans la juxtaposition de l'envie, de l'attente et de l'incertitude quand à l'accès au pouvoir. Le DG des Aéroports de Paris : François Rubichon illustre par une métaphore explicite ses relations avec son PDG Pierre Graffe " Nous échangeons sur tous les sujets, il n'y a pas de chasse gardée. Mais, à l'image des tandems cyclistes, il n'y a qu'un seul guidon : c'est Pierre Graffe le PDG qui décide". Le tout est de connaître son rôle et réfléchir sur la question de leur interchangeabilité. Une éminence grise ne brillera forcément dans le rôle du décideur suprême : un bon Premier Ministre ne fera pas forcément un bon Président. Mais pour le savoir, il faut le tester.
Kalife à la place du kalife
19 novembre 2008
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