Le Quid est au savoir ce que la Tour Eiffel est à Paris : un symbole. Mais la vague numérique n'a pas eu de pitié pour ceux qui n'ont pas voulu la surfer. Dominique Frémy à l'origine du Quid paye son allergie à l'informatique. Pourtant le Quid, c'était une réelle mine d'informations qui tenait en un ouvrage. Une institution qui fleurissait sur les rayons peu avant Noël à côté du livre des Records et du livre des Inventions.
Des feuilles très fines, un style télégraphique, une masse compacte de textes caractérisaient ce concurrent du dictionnaire et des encyclopédies en plusieurs volumes. Se plonger dans le Quid, n'était pas forcément aisé, mais une fois dedans on accédait à une information précise, synthétique.
Mais voilà, cette institution fut bousculée par l'arrivée du Web dont la mission est similaire diffuser de l'information. Il est plus rapide de trouver une réponse à une question via un moteur de recherche que d'utiliser l'index du Quid. A cela, il faut ajouter la qualité et la gratuité des encyclopédies en ligne à l'instar de Wikipédia. Certes, il y a eu des discussions entre l'auteur et l'éditeur, des tentatives mais l'adaptation de ce document papier en ligne n'a pas eu de succès. L'abonnement annuel de 15 euros n’avait pas vraiment de sens face aux encyclopédies gratuites. Bref c'est tout le modèle qu'il fallait repenser pour survivre.
Après avoir été bestseller pendant 40 ans, à 45 ans à peine, le Quid est mort. Pas la peine de chercher le Quid 2008, c'est fini. Pour les collectionneurs, dépechez-vous de vous rendre sur les sites aux enchères car les prix de l'édition 2007 ne cessent de grimper. Capital