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Rencontre avec Pierre Masquelier du B-Floor

4 février 2008

Le B-Floor s’illustre de plus en plus comme un lieu incontournable des soirées Lilloises. Une discothèque qui arbore un caractère festif, mais il n’en demeure pas moins que cela reste une entreprise avec toutes les contraintes que l’on peut imaginer. Comme tout chef d’entreprise, Pierre Masquelier le gérant du B-Floor doit œuvrer en permanence pour le développement et la pérennité de son activité.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le B-Floor est l’établissement secondaire de la société les Soirées Newlook. Cette société a vu le jour en 1986. Créée par Pierre Masquelier, son activité résidait dans l’organisation de soirées à thèmes de manière itinérante pour les entreprises, les étudiants et les particuliers. Plus de 50 soirées éphémères étaient organisées par année dans la région. Vimy, Hazebrouck, Aire sur la Lys sont autant de villes du Nord Pas de Calais qui ont été le théâtre de ces évènements. Les soirées éphémères obligent à la remise en question permanente et nécessite un effort d’adaptation aux lieux et leur clientèle. En 1992, la société les Soirées Newlook est passée du stade micro société à celui de SARL.

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Soirée d'entreprise au B-Floor

Organiser des soirées itinérantes induit une activité logistique constante et « J’en avais assez de charger et décharger les camions. A force de bouger j’avais la volonté de me fixer dans lieu unique ».
Un traiteur qui ferme, un local en voie de se libérer rue Geoffroy Saint Hilaire, ont incité notre décideur à franchir le pas. L’ouverture officielle a été faite le 3 février 2006, cependant il y a eu une ouverture exceptionnelle pour le réveillon 2005. Avant l’ouverture, il a fallu investir beaucoup notamment pour la mise aux normes de sécurité du bâtiment et pour lui donner un « look » tendance, avant gardiste et High Tech. Le B-Floor est la seule discothèque au nord de Paris qui utilise pour l’éclairage la LED (DEL diodes électro luminescentes) d’une manière aussi importante. La LED a une durée de vie exceptionnelle. De plus avec ses 16 millions de couleurs, elle permet d’adapter, de « customiser » l’éclairage aux couleurs de l’entreprise notamment lors d’une assemblée générale, d’un séminaire ou d’une soirée car le B-Floor se destine avant tout aux évènements professionnels. Tout est fait pour que l’entreprise se sente chez elle. Elle bénéficie dès lors d’un équipement technique pour la diffusion de vidéos ou de diapositives de présentation. Elle peut déléguer ses besoins en matière de prestations traiteur…
C’est d’ailleurs au B-Floor que se sont déroulés les Club Forum organisés par Digiport et Applica. C’est l’expérience d’organisation de soirées différentes qui ont amené le dirigeant à dresser une synthèse des besoins. De cette synthèse est né un endroit disposant d’équipements propres à répondre aux attentes des différents clients : entreprises, étudiants, particuliers…

Pierre Masquelier est entré par hasard dans le monde de la nuit et de l’évènementiel. Passionné par les chiffres, il a suivi des études de gestion. Au cours de ses études, il a participé à l’organisation de la « soirée prestige » de l’école. Il a développé un réel intérêt pour ce projet. « On part de rien, on monte un évènement, c’est grisant ». C’est à ce moment qu’il y a eu le déclic. La soirée s’est tellement bien déroulée qu’une question était sur les lèvres de tous les invités : « A quand la prochaine ? ». La toute première soirée de la société les Soirées Newlook a eu lieu le 31 décembre 1984, Pierre Masquelier avait tout juste 22 ans. A la carrière de comptable envisagée s’est substituée celle d’un entrepreneur dans l’univers de l’événementiel. Univers qu’il a fallu apprendre à connaître et à maîtriser. Au début, il y avait 4 personnes, aujourd’hui il y a 8 salariés auxquels il faut ajouter les 3 membres de la société de sécurité et le DJ qui est indépendant.

Une approche multicanale précoce
Depuis longtemps, par le biais de jeux concours, l’entreprise collecte les noms et les adresses afin de pouvoir envoyer des invitations pour les prochaines soirées. Au début, les invitations étaient sous format papier. La volonté de réduire les coûts a poussé le gérant à effectuer des recherches sur des moyens dynamiques de communication. De plus, l’acheminement des invitations par courrier, qui est considéré comme non urgent, pouvait prendre jusqu’à 10 jours et lors de grèves il n’était pas rare que l’invitation arrive après la soirée.
Depuis 2002 bien avant tout le monde, les numéros de téléphones mobiles et les E-mails sont également recueillis. Ainsi en utilisant l’interface de SMS Gold, les SMS envoyés peuvent remplacer l’invitation. Cette interface aide à définir une cible permet de réaliser et d’envoyer un message en toute autonomie.

Pierre Masquelier souhaite aller encore plus loin en installant une borne bluetooth pour envoyer des SMS à l’intérieur même du B-Floor. Ainsi, il pourrait annoncer la bienvenue et le nom de la prochaine soirée lorsque le client part.

Deux fois par mois, le B-Floor envoie une newsletter à ses 2500 abonnés afin de donner le programme à venir des évènements.

Un site Web en cours de refonte
Le site du B-Floor est un chantier qui s’est terminé peu avant l’ouverture exceptionnelle du 31 décembre 2005. A l’origine, c’était un site vitrine. Peu à peu, le site a reçu des contributions des visiteurs : photos, vidéo, commentaires…
La mise à jour du site est très importante car elle assure l’aspect dynamique de la discothèque. « Je suis convaincu qu’il y a de plus en plus de personnes qui préparent leur soirée sur Internet en surfant sur les sites des clubs. Si le site n’est pas à jour ou s’il n’annonce pas de programme, il peut donner l’impression que la discothèque est fermée. »

Le site est cours de refonte avec pour objectif principal d’intégrer de plus en plus de vidéos.

Les formats de musique numérique ont-ils fait leur entrée dans la discothèque ?
Fini le temps où le DJ venait avec des caisses pleines de vinyles et de CD. Le DJ moderne vient avec son ordinateur portable et sa banque de musiques en MP3 ou en WAV. Il branche l’ordinateur sur la table de mixage.

Comment fait-il alors pour mixer avec des fichiers numériques ?
Le DJ utilise encore deux vinyles assez spécifiques. Ils sont vierges et restent tout le temps sur la platine. Le diamant contient un capteur qui renvoie l’information au logiciel Serato. Le logiciel interprète les mouvements de « scratch » ou de « mix » effectué par le DJ afin de les répercuter sur le son. Il faudra toujours des DJ pour assurer les transitions en revanche il n’est plus besoin de changer les vinyles.

Le B-Floor va doubler sa surface prochainement avec l’ouverture d’une deuxième salle. Cette salle disposera d’une mezzanine. Dès lors le nom B-floor prendra tout son sens, car phonétiquement « bifloor » signifie deux étages.

Le B-Floor fêtera en mars 2008 ses deux ans.

B-Floor Clubbing & Events
13 rue Geoffroy Saint Hilaire
59000 Lille
03 20 52 56 97
events@b-floor.com
http://www.b-floor.com

Auteur

Frédérick Warembourg