Actualité / Optimisation Gestion

Rencontre avec Christophe Callens de COFIDIS

4 février 2008

  • Rencontre avec Christophe Callens Directeur développement de la marque et de l’innovation COFIDIS France
    Alors que le crédit se développe dans les lieux de vente, le Groupe 3 SUISSES INTERNATIONAL décide d’offrir à sa clientèle française une carte de financement pour les achats réalisés sur ses catalogues.
    En 1982, COFIDIS, filiale à 85% de 3 SUISSES INTERNATIONAL et à 15% de CETELEM, est créée. L’entreprise s’appuie sur les compétences complémentaires léguées par ses deux actionnaires :

      • la vente à distance, métier du Groupe 3 SUISSES INTERNATIONAL depuis 1932

      • le crédit à la consommation, métier de CETELEM depuis 1953.

De cette double expérience va naître un concept original, inventé et mis au point par COFIDIS : le crédit par téléphone. Le succès de COFIDIS est immédiat et l’entreprise se développe rapidement en France mais aussi dans d’autres pays européens.

Depuis sa création en 1982, COFIDIS conçoit, vend et gère exclusivement à distance des crédits de consommation et de trésorerie aux particuliers. Le produit phare de COFIDIS est le crédit renouvelable, associé ou non à l’utilisation d’une carte, qui offre aux clients la liberté d’acheter et de consommer, sans contrainte ni compte à rendre.

COFIDIS se positionne aujourd’hui comme l’un des leaders du marché du crédit à distance en Europe.
Le concept développé par COFIDIS en France (vendre simplement des crédits simples à distance) a pu être transféré dans d’autres pays, avec quelques ajustements nécessaires à la culture et la réglementation locales.
C’est ainsi qu’en 1986 est née COFIDIS Belgique, suivie de COFIDIS Espagne en 1990, COFIDIS Italie (sous l’enseigne VECOFIN) et COFIDIS Portugal en 1996, COFIDIS Ceska (République Tchèque) en 2004, COFIDIS Hongrie en 2005 et COFIDIS Roumanie en 2006 ! Un bureau de représentation a également été créé en Chine en 2006.

COFIDIS France c’est :

COFIDIS en Europe c’est :

-4 551 millions d’euros Encours gérés *
-Plus de 9 millions de comptes*
-Un effectif moyen de 1 390*

– 6,3 milliards* d’euros d’encours gérés et
– 11,5 millions* de comptes ouverts

*Chiffres au 31/12/2006

 

COFIDIS France
Parc de la Haute Borne
61, avenue Halley
59667 VILLENEUVE D’ASCQ Cedex
Tél. : 00 33 328 09 20 00
www.cofidis.fr

Thomas de Bourayne est le directeur général de Cofidis France. Christophe Callens l’épaule sur les questions liées au développement de la marque et de l’innovation et des projets.

Christophe Callens est un « pur produit Cofidis ». Autodidacte, il a gravi les échelons et exercé de nombreux métiers avant de devenir directeur du développement de la marque et de l’innovation. En effet, il est entré chez Cofidis en 1989 comme conseiller commercial (téléphonique). L’année suivante il enchaîne différentes missions de communication interneau sein de la DRH. Il rejoint ensuite le marketing. En 1994 il "quitte" Cofidis pour prendre la responsabilité du service marketing de la filiale bancaire Covefi (actuelle Monabanq). Chez Covefi, il accède au poste de directeur marketing puis il prend en charge la direction des clients bancaires. Il réintègre Cofidis en 2006 en tant que directeur du développement. Cette direction, vouée à la préparation du "cofidis de demain" repose sur plusieurs piliers stratégiques: la gestion de la marque Cofidis, la gestion du développement marketing d’offres et de concepts innovants, la gestion des fichiers et surtout la prise en charge de tous les projets de l’entreprise.

Le management par projets
Cofidis est calqué sur un fonctionnement en mode projets. L’importance de la société et le nombre de ses clients supposent des mutations permanentes. L’objectif est de grandir tout en conservant le maximum de souplesse possible. C’est pourquoi a été créé la direction du développement qui est aussi une direction des projets. Cette direction fonctionne en mode transversal et bénéficie de ce fait d’une vision globale de l’activité. Chaque année, c’est 120 projets gérés simultanément et 50 nouveaux projets soumis à réflexion. Ils émanent des différentes directions de l’entreprise.

Ces demandes sont recueillies et étudiées au sein d’un comité de projets qui s’assure de leur alignement stratégique.

Comment sont hiérarchisées les demandes de projets ?
La hiérarchisation répond à ordre prédéfini. Passent prioritairement les projets d’ordre réglementaire. L’appartenance de Cofidis au monde financier nécessite une mise en conformité avec les règles du secteur. Ensuite sont privilégiés les projets de développements, dont certains sont labellisés "stratégiques" . La direction gère également les "maintenances évolutives", qui sont en fait des "mini projets".

Quelle étape succède à la hiérarchisation des demandes ?
Une fois la hiérarchisation définie, la direction du développement constitue un plan projets. Il s’agit tout d'abord de prioriser puis de coordonner la mise en place des différents projets avec les directions concernées, de vérifier les délais et les écarts. La direction du développement joue le rôle d’interface entre les demandes des utilisateurs et la DSI, l'informatique représentant souvent une part prépondérante des besoins en ressources des projets.

Quels sont les principaux acteurs pour un projet ?
Il y a d’abord le sponsor, c’est celui qui a fait la demande. Pour que sa demande soit réalisée, il est invité à réaliser une fiche enjeu, une fiche de valorisation qui met l’accent sur l’apport du projet dans l’entreprise et un mini business plan. A partir de ces éléments sera décidée la priorisation ou non du projet.
Ensuite vient le CPE ( chef de projet entreprise),appartenant à la direction projets qui gère et cordonne le groupe projet et ses différents métiers. Et enfin le comité de pilotage, qui comprend les instances de décisions (directeurs des projets, dsi, directeur financier, sponsor et CPE) et statue aux moments critiques d'avancée du groupe" de projet.

Quel est l’apport du mode projet pour l’entreprise ?
C’est d’abord une valeur qui se fonde sur un travail collectif dans un objectif commun : développer l’entreprise. C’est ensuite un fonctionnement transversal qui amène les directions à communiquer et à travailler entre elles. C’est tout simplement une notion de plan qui s’inscrit dans une logique globale d'efficacité optimale.

Dans ce cadre, la fonction de directeur du développement est une mission passionnante. Elle oblige à décliner efficacement la vision stratégique de l'entreprise. Elle incite à prendre du recul en toute circonstance. Et c’est un challenge permanent pour les 50 collaborateurs de la direction.

Auteur

Frédérick Warembourg